Notre rédaction Esoterique.eu vous souhaite la bienvenue, pour une fascinante interview de Arlette Jacquemin, Herboriste chez L’Herberaie, une herboristerie de référence située à Plouigneau près de Morlaix, dans le Finistère en Bretagne.
Plongeons dans l’univers de cette ferme médicinale où la culture biodynamique et la passion pour les plantes médicinales et aromatiques se rencontrent, et découvrons les pratiques, les projets, et les conseils d’Arlette, herboriste dévouée, pour mieux comprendre le monde des plantes médicinales, ainsi que les pratiques et la philosophie, qui font de L’Herberaie un lieu unique dans le domaine de l’herboristerie.
Pouvez-vous présenter L’Herberaie?
“L’Herberaie est une ferme médicinale”, où l’on cultive une trentaine de plantes médicinales et locales. On a aussi une petite part de cueillette sauvage, une dizaine de plantes à peu près, et tout le domaine est certifié biologie AB ou Demeter Biodynamique. Toutes nos plantes sont très vivantes, alors du coup comme on cultive, on récolte, on transforme, on peut trouver à la ferme dans notre herboristerie, plusieurs gamme de produits, qu’on retrouve aussi sur notre site internet, Herberaie.fr. Une gamme de compléments alimentaires avec des alcoolatures de plantes fraîches, des élixirs floraux, de l’huile CBD, une gamme de cosmétiques aussi avec des macérats huileux et un baume au plantain, et une gamme alimentaire où l’on retrouve des sirops, de la tisane, des huiles et vinaigres aromatisés, et de la bière puisque Laurent mon mari, fait de la bière à base de plantes.
Arlette, depuis quand êtes-vous passionnée par les Plantes médicinales?
Depuis mes 30 ans, depuis que j’ai fait une école d’herboristerie de 2014 à 2016, j’ai eu l’opportunité de faire cette école, et donc ça m’a appris tout un tas de choses avec la plante médicinale et ça m’a reconnecté à ce que j’avais vécu dans l’enfance, aller à Forcalquier, chez la grande tante, avec les bouquets suspendus de lavandes, de sauge, de romarin, qui sèchent dans la maison.
C’est ce qui m’a reconnecté à tout ça, et c’est vrai que c’est grâce aussi à un pédiatre, le pédiatre de mes enfants, puisque j’avais des difficultés à allaiter, c’était très concret, il m’a dit “buvez de la tisane de fenouil”. Voilà, donc ça plus ça, je me suis très vite reconnectée aux plantes et au métier d’herboriste. Et c’est vrai que même petite j’étais très proche de la nature, tout le temps dehors.
Qu’est ce que la biodynamie, et pourquoi c’est important selon vous?
Alors la biodynamie, c’est un type d’agriculture, c’est même une façon de penser je dirais. C’est important pour nous parce que ça a du sens, c’est vrai que j’ai découvert la biodynamie en même temps que je découvrais les plantes médicinales, en tout cas leurs vertus, et comme la biodynamie et le concept c’est “soigner la terre”, ça m’a beaucoup parlé. En plus moi qui m’installais en production de plantes, je me suis dit forcément je vais soigner la terre pour qu’elle m’offre des plantes qui sont pleines de vitalité, et qui me permettent à mon tour de soigner l’homme, l’animal et même la plante, parce qu’en biodynamie, on utilise des préparables dynamiques à base de plantes médicinales.
Quelles sont vos trois plantes médicinales préférées ?
Mes 3 plantes médicinales préférées sont… alors c’est difficile comme question parce qu’en fait on les aime toutes quand on les travaille. Bon je dirais que depuis le départ on a quand même une plante “totem”, c’est le Romarin, “Rosemarinus officinalis”. C’est une plante symbolique pour moi car il s’agit du premier rang qu’on a planté sur le domaine, et puis c’est un plante antiseptique pulmonaire qui a accompagné mon papa lors de sa maladie, donc avec elle j’ai un lien assez puissant, je l’aime beaucoup.
Ensuite la Sauge, “Salvia officinalis”, bien-sûr parce que c’est celle qui sauve, “qui a de la sauge dans son jardin ne va jamais chez le médecin”, comme dirait le vieil adage.
Et ensuite la troisième plante, ça pourrait être le Pavot de Californie que j’ai particulièrement étudié pendant 3 ans en biodynamie. Mais sinon je crois que ce serait l’Angélique, “Angelica archangelica”, car elle a cette faculté à nous faire voyager dans notre psyché, elle est magnifique, c’est une plante que j’appelle humanoïde, elle fait notre taille et “on peut lui parler”.
Pourquoi les élixirs floraux contemporains sont spéciaux par rapport à d’autres remèdes à base de plantes?
Les élixirs floraux contemporains sont spéciaux par rapport à d’autres remèdes à base de plantes parce qu’ils relèvent d’un autre type de médecine, il relève de la médecine énergétique. Ce sont des concentrés vibratoires qui véhiculent un message subtile de la fleur, et en ce sens ils ne peuvent pas être utilisés pour soutenir le métabolisme physique, car ils sont plutôt là pour soutenir le corps astral, là où siègent les émotions.
En tant qu’herboriste expérimentée, quel conseil pouvez-vous donner à quelqu’un qui souhaite mieux découvrir les plantes médicinales?
Alors aujourd’hui il existe quand-même tout un tas de choses pour découvrir les plantes médicinales. il y a des écoles d’herboristerie, de plus en plus d’ateliers autour de la plante médicinale, en littérature il y a tout un tas de livres qui sortent et qui ouvrent aussi des pans de compréhension de la plante..
Alors ce que je conseille moi, c’est de commencer par chiner dans les ressourceries, parce qu’il y a de vieux bouquins sur les plantes, qui sont des ressources fondamentales, aujourd’hui avec les nouveaux bouquins il y a parfois des plantes qui disparaissent alors qu’elles ont des usages précieux. Donc c’est déjà un bon point de départ.
De mon côté, j’ai cheminé avec Althea provence, Christophe Bernard, Christophe de Hody, “le chemin de la nature”. Ces ouvrages m’ont accompagné dans mon apprentissage. Ce qui compte aussi, c’est de mettre en pratique. Dès qu’on a une recette avec une plante qui nous parle, il faut la faire et ça nous lie à la plante. Et plus on pratique, plus on retient, et plus c’est concret.
Mais comme pour tout il faut faire attention, les plantes sont des substances actives, donc il ne faut pas faire n’importe quoi, faut vraiment toujours être vraiment sûr de l’identification botanique de la plante avant toute utilisation, et faire appel à un professionnel de santé ou herboriste en cas de doute.
Comment voyez-vous l’avenir de L’Herberaie et quels sont vos projets?
Et bien, l’avenir de “L’Herberaie” on le voit grand, on a beaucoup de projets sur la ferme, parce qu’on est des passionnés avec mon mari Laurent, et on a vraiment l’intention de développer une ferme pédagogique qui accueille l’usager de la plante pour lui transmettre.
On a envie qu’il y ait un parcours pédagogique au sein de la ferme et que chacun puisse même en autonomie, découvrir, apprendre, et puis repartir avec du savoir en plus et du savoir pratique. C’est vrai que bon j’ai du mal à taire mes projets.. mais en tout cas c’est le gros projet, la ferme pédagogique, et cela représente la consécration du projet de L’Herberaie initié en 2015 lors de la création.
Pour nos lecteurs intéressés par les plantes médicinales, auriez-vous des livres ou des pratiques à recommander?
Quand on s’intéresse à la plante médicinale, il y a vraiment toute une littérature. Tout à l’heure je disais d’essayer de chiner de vieux bouquins sur les plantes parce qu’il y a beaucoup de plantes sauvages autour de nous mais qu’on a oublié.
Après il y a des bouquins incontournables, souvent ce sont des pharmaciens qui sont devenus herboristes, alors je pense à Patrice De Bonneval qui est d’ailleurs directeur de l’école de Lyon, je pense au Docteur Claudine Luu aussi qui est directrice de l’école de Montpellier “Imderplam”, je pense à Michel Pierre qui est un militant pour l’herboristerie, car même s’il n’est pas herboriste, il continue de tenir son herboristerie, avec un pharmacien qui est avec lui pour l’aider. Voilà, tous ces gens ont écrit des bouquins, entre les années 90 à 2000, donc ce sont de bonnes ressources.
Après le mieux c’est de pratiquer, d’aller faire du terrain, d’essayer de trouver des sorties botaniques autour de soi, il y a toujours des animateurs nature et herboristes, qui sont passionnés de plantes et qui peuvent vous en apprendre, en pratiquant de pleines mains, de pleine senteur, de pleine odeur.
De quelle manière pouvons-nous vous retrouver et soutenir vos projets?
On peut facilement nous retrouver à l’herboristerie à la ferme. Faut venir nous rencontrer ! On a des horaires de vente directe, assez régulières dans la semaine quand même, on est ouverts le lundi soir, mercredi soir, vendredi soir, de 17h à 19h, et sinon le samedi toute la journée de 10h à 18h. Voilà, après on peut nous retrouver sur internet bien-sûr, sur notre site internet, Herberaie.fr.
Tout le site est marchand, on peut aussi y retrouver des articles que je rédige ou des évènements, s’inscrire via un formulaire de contact à notre “Lizher” (Newsletter), qui est notre lettre d’information mensuelle.
On peut aussi croiser Laurent Jacquemin, sur les salons de bien-être Bretons. Il va un peu partout, et après on a plusieurs partenaires aussi, dont des boutiques qui nous suivent. Par exemple sur Plouigneau il y a “C’est pas mes oignons”, sur Morlaix “La super épicerie”, à Huelgoat on a la boutique créateurs “Nos deux mains” ou encore “Autonomie santé” à Landivisiau.
Merci à Arlette Jacquemin de nous avoir ouvert les portes de l’univers de L’Herberaie et partagé son savoir. Nous vous invitons à la retrouver, ainsi que Laurent Jacquemin à la Ferme & magasin: 6 route de keruler, 29610 Plouigneau – 0676739164 | herberaie.frlherberaie@gmail.com |
Interview réalisée dans le cadre d’un Atelier dédié à la Plante medicinale et à l’élixir floral, qui s’est déroulée aux Ateliers Pleine Lune à Lannion dans les Côtes d’Armor, des évènements mensuels dédiés au bien-être, à la nature et la spiritualité.
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Informations et programme sur: AteliersPleineLune.fr
Fête de la Pleine Lune - Bretagne
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